Du côté des anciens hauts fourneaux

Comme déjà mentionné sur la page précédente, les anciens hauts fourneaux 1 & 2 ont été construits en 1909, à l'origine du vrai essor sidérurgique des Forges. Ils furent suivis en 1924 par les hauts fourneaux 3 et 4 identiques aux deux premiers. Ces petits fourneaux avaient au terme de leur carrière, une capacité de production de 750 000 tonnes de fonte par an. Le n° 3 a été arrêté dans les années 80, tandis que les n°1, 2 et 4 ne le furent qu'en 1991, date de la modernisation du gros haut fourneau 6 et son adaptation pour fournir de la fonte hématite. En 2000, comme l'avenir s'annonçait sous les meilleures auspices, après la reprise de 1998, les nouveaux propriétaires des Forges décidèrent de rallumer le haut fourneau 2, opération audacieuse pour un outil arrêté depuis 9 ans... De nombreux travaux de réfection et de modernisation furent rondement menés et au printemps 2001, le fourneau était prêt au redémarrage. Hélas, à ce moment, les dirigeants décidèrent de fermer toute la ligne à chaud des Forges. Il faut dire qu'entretemps ils avaient pu acquérir à bon compte celle de Charleroi, beaucoup plus performante, mais lâchée par Arcelor. Aujourd'hui, le n° 2, avec son frère le n° 1, attend sa mort, malgré ses nouveaux équipements jamais utilisés... Ces deux anciens hauts fourneaux, de par leur valeur patrimoniale et historique, mériteraient d'être sauvés de la démolition, ce d'autant plus qu'il n'a pas encore été question en Wallonie de sauver un haut fourneau, outil symbolique de l'industrie sidérurgique...