Redondance et chefs d'oeuvre en péril

Celui qui parcourt l'immensité de la caserne sans trop s'attarder sur les détails va très vite trouver ces lieux terriblement redondants. Chaque pièce ressemble comme une jumelle à la suivante et il y en a beaucoup... Mais s'il prend la peine de redescendre au rez-de-chaussée, il va découvrir une série de fresques qui ont été peintes dans les années 1950. Toute une panoplie de grandes peintures naïves dont certaines représentent des scènes d'une vie rurale idéalisée et magnifiée. Ceux qui ont réalisé ces fresques sont peut être déjà morts. Mais elles connaîtront un sort aussi funeste... Le plafonnage de chaux qui leur a servi de support se délite à une allure exponentielle sous les assauts des courants d'air et de l'humidité qui a infiltré les murs. Les feux de joie allumés par ci par là dans les détritus n'arrangent pas non plus les choses. Impressionnante la rapidité à laquelle les peintures disparaissent. Il suffit de regarder les photos de Sylvain sur son site Forbidden places pour s'en rendre compte.