Cette cokerie a été mise en service en 1952 par les Forges de la Providence qui étaient un fleuron de l'industrie sidérurgique carolorégienne. En 1981, une batterie de fours supplémentaire a été construite afin de porter le nombre total de ces fours à 122 et doter ainsi la cokerie d'une capacité de production de 750 000 tonnes de coke sidérurgique. A la fin des années 1990, le matériel d'enfournement et de défournemant a encore été renouvellé. Malgré toutes ces modernisation successives, cette usine, passée depuis aux mains du groupe Duferco, est restée très polluante, au point que cela pose un problème environnemental grave pour la région de Charleroi. Face au plaintes de plus en plus nombreuses, trois possibilités s'offraient à Carsid : soit moderniser la cokerie afin de la rendre moins polluante, soit en construire une nouvelle, ou soit arrêter purement et simplement la fabrication de coke à Marchienne. C'est cette dernière solution qui a été retenue, au grand soulagement des riverains, mais au grand dam des 250 travailleurs occupés à la cokerie.

Pour tous ces hommes, dont beaucoup avaient débuté leur carrière dans cette usine, ce fut un véritable déchirement, car meme si tous ont été reclassés dans d'autres installations du groupe Duferco, la cokerie faisait partie de leur vie...

Le 9 janvier 2008, le dernier four était vidé, ce qui mettait fin aux activités de la cokerie de Marchienne. Aujourd'hui le coke nécessaire à la fabrication de la fonte est importé de Russie. Le 20 décembre 2007, les responsables de Carsid ont permis à quelques photographes de visiter l'usine juste avant la fin.