Pierres tombales

Perdues dans la végétation qui colonise l'emplacement de cet immense carreau de mine, les dalles recouvrant les puits sont accompagnées réglementairement par deux conduites de gaz plongeant dans les entrailles du gouffre et une "pierre tombale" en petit granit comportant la signalétique du puits.

 
     
 
 
     
     
 
 
     
 
Hensies-Pommeroeul, Sartys, puits n° 1, 720 mètres de profondeur, date de scellement 1976.
 
     
     
   
     
 
Puits n° 1 bis
 
     
     
 

Désolation

Le carreau des Sartis a perdu tout son prestige d'antan et ses installations grandioses. Le terrain vague qui en résulte et les pauvres restes des bâtiments lépreux servent à certains endroits de dépotoir ou de théâtre à des activités clandestines... Cela en lieu et place d'un ensemble architectural unique qu'on aurait pu admirer aujourd'hui si on avait fait preuve en son temps d'un peu plus de considérations pour les vestiges du passé minier Borain.

 
     
   
     
     
 
 
     
     
 
 
     
     
   
 

Restes d'élégance et de gloire passée

La partie supérieure du pignon des bains douches du siège Sartis est ornée d'un cartouche en pierre sculptée comportant un motif et une typographie typiquement Art Nouveau. Au coeur même du village d'Hensies, se trouvait le siège N° 2 de la société, le Louis Lambert, mis en service en 1926 et fermé en 1966. Ne subsistent là qu'une magnifique grille d'entrée et le bâtiment universel des bains douches, des bureaux et de la lampisterie. il est construit dans un style très typique des années folles, sans toutefois être purement Modern Style. Le reste, notamment les beaux chevalements, a disparu...

 
     
   
     
     
   
     
     
 
 
     
     
   
     
     
 

Arts mineurs

Afin d'encourager les vocations artistiques parmi le personnel, le premier directeur Gérant, Louis Dehasse fit appel à l'artiste Gustave Pierre pour illustrer l'album souvenir du vingt-cinquième anniversaire de la société. Cet artiste peintre et graveur réalisa une série de scènes de travail à la pointe sèche. Par après, on fit de nouveau appel à lui afin de réaliser un tryptique représentant la remontée des mineurs au siège des Sartis. Les hommes présents sur l'oeuvre étaient réellement des travailleurs du charbonnage. Plus remarquable encore, le profil d'un de ces mineurs servit de modèle pour la réalisation de la fameuse pièce de 50 centimes de francs belges. Le tryptique a sans doute été préservé lors de la désaffectation des locaux adminstratifs des Sartis. Encouragés par ces réalisations, plusieurs mineurs se sont mis à peindre en autodidactes. Leurs oeuvres furent exposées et conservées dans le bureau du directeur-gérant. On peut supposer que ces peintures ont été elles aussi préservées, mais je n'ai pas d'information à ce sujet...

 
     
     
 

Sources :

Assunta BIANCHI : La S.A. des Charbonnages d'Hensies-Pommeroeul, article paru sur le site du Patrimoine Industriel Wallonie-Bruxelles.

Pierre NEE : Architecture et charbonnages dans le bassin houiller du Couchant de Mons, mémoire de fin d'études - Institut Supérieur d'Architecture Saint-Luc, Tournai, 1981.